Les coiffeurs sont bourrés de talent ! Leur créativité ne s’arrête pas
au bout du ciseau, ils manient le néologisme comme personne,
pratiquant le renouvellement des noms de leurs boutiques avec
une ingéniosité... décoiffante.
Foin désormais du Salon Josiane ou Mireille Coiffure, on a vu
apparaître des établissements plus ambitieux baptisés Coiffurama,
La Coifferie, ou même Coifferie’s, grâce à une apostrophe ou un ” s ”
placés au petit bonheur qui vous liftent un vieux mot et le transforment
en vocable moderne.
Exemples glanés de ces bizarreries : Sand’rine Coiffure ou Coiffure s’mixte.
L’apostrophe peut signaler l’apocope d’une voyelle comme dans Diminu’tifs
mais aussi d’une partie du mot pour Fig’tiff (le Fig’ de Figaro bien sûr !)
. Le flottement orthographique qui affecte le ” tif ” ne nuisant en rien à son
succès comme en témoignent les nombreux Infini’tiff, Objec’tif Mode ,
Selec’tifs et mon coiffeur Intui'tifs !
Gardons pour la fin la trouvaille qui, pour inquiétante qu’elle soit,
a du moins le mérite de ne pas prendre sa clientèle par surprise :
un coiffeur pour dames qui exerce crânement à l’enseigne de Scalp’L ! …