Par hasard ou peut-être que c’est finalement mon créneau, je reviens sur le même thème que celui que j’ai abordé lors de ma précédente contribution à ce blog génialissime, tenu par mon ours en peluche. 
Combien de fois rit-on de bon cœur ? Sans réflexe social,
 sans surjouer, sans forcer sa rate à se dilater ? 
Pas beaucoup. A moins de vivre aux côtés de
 comiques. Personnellement, je ne vis pas aux 
côtés de gens très spirituels. Je n’ai pas cette chance. 
Si l’humanité avait de l’esprit, on se sentirait
 tout de suite mieux en famille et en société, non ?
 Je vis, comme beaucoup, aux côtés de gens, 
qui ont besoin d’accessoiriser leur sens comique.
 Il n’y a évidemment aucune originalité à ne
 pas faire rire : ce n’est pas grave. Mais l’homme
 a du mal à admettre qu’il ne puisse pas être drôle.
 Le plus souvent, comme il lui est difficile, sinon
 impossible, de mettre un nez de clown en public,
 l’homme (je veux dire l’être humain : femmes,
 enfants, et trans compris) rit bruyamment à ses
 blagues, pour montrer qu’il a de l’humour.
 Un peu comme dans les séries américaines, 
il a préenregistré son rire, pour que vous sachiez,
 à quel endroit, il faut vous esclaffer.
 Comptez autour de vous le nombre de gens
 qui rient avant de vous raconter quelque chose
 de drôle, pendant et après. Cette mise en scène 
de l’ego est un accessoire surtout visible 
en entreprise et au restaurant – et pire
 encore : dans les cantines d’entreprise.
 J’ai un collègue – en face de moi – qui fait
 partie de cette meute : il rit à tout propos,
 mais surtout aux siens.