Notre société fait la part belle à l'apparence ,à la minceur ,
à la beauté,à la jeunesse et cela induit des comportements
 et des souffrances chez les personnes qui ne sont pas dans 
ces critères.
>>>Je précise pour mes lectrices que je n'ai aucun problème
perso avec ....l'apparence !
Mais essayons de comprendre celles et ceux qui ont un ou
plusieurs "décalages" .....
Un sujet en surpoids a, en général, une piètre image de son corps.
 Il le néglige, l'habille mal ou le cache sous des vêtements informes.
 D'autres encore l'érigent en forteresse dans laquelle ils s'enferment 
sans pouvoir communiquer avec l'extérieur ; ils l'élèvent même en 
sépulture dans laquelle gît un corps qui ne renvoie plus aucun signe
 de vie à force de tout retenir..
La dictature de la minceur contribue elle aussi fortement à cette haine
 implacable pour la moindre de nos imperfections. La société valorise
 les minces, alors difficile de vivre en harmonie avec un corps qui ne
 correspond pas aux critères imposés. Pour mieux le mater, on
 entreprend de le traiter comme une machine à dompter, le
 soumettant aux régimes, à une discipline draconienne où l'exercice
 physique est pratiqué à outrance, sans tenir compte de nos limites. 
Ce corps-à-corps implique l'idée d'une lutte, d'une victoire à remporter 
à tout prix
 
Certains individus pensent éradiquer leur mal-être en recourant à la 
chirurgie esthétique. Il arrive que la métamorphose se révèle salutaire 
et redonne confiance mais le scalpel n'est pas la solution compensatrice
 aux tourments profonds car les changements nécessaires relèvent
 souvent d'un autre répertoire.
 Blessure narcissique, épuisement, mélancolie ou chagrin d'amour ne sont
 pas réparables par la chirurgie. 
A tant rechercher le bonheur à travers la perfection du corps, nous finissons
 par nous perdre. 
Etre bien dans sa peau, bien dans sa silhouette, c'est réduire autant que possible
 l'écart entre le corps réel et le corps rêvé, au-delà des critères de mode 
ou de société. Et si nous accordions un peu moins d'importance au paraître ? 
Nous vivons dans une société normalisée à outrance.